lundi 30 mai 2011
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Open Office est mort, vive Libre Office !

Vous connaissiez peut-être Open Office : la suite de logiciels de bureautique gratuite.
Si vous n'aviez pas assez d'argent pour acheter Microsoft Office (Word, Excel, Power-point,...), vous aviez cette alternative gratuite, et même libre (au départ...).

Sauf que... Open Office utilise la technologie Java. Celle-ci à été (en gros) rachetée par une société privée. Du coup : Open Office n'est plus libre, il devient en partie privé !

Ce vilain rachat à écœuré nombre de programmeurs d'Open Office. Ainsi, la "révolution libre" en à eu raison : la suite logicielle va être abandonnée. Adieu Open Office !

Libre Office

Mauvaise nouvelle ? Non car Open Office renaît en version qui se veut libre et toujours gratuite : Libre Office.

Pour le moment, c'est encore une sorte de "clone" d'Open Office. Pourtant, la suite va plus vite à démarrer et semble plus fluide à l'utilisation sous Windows. Même constat sous Linux : plus rapide.

Début prometteur, donc. Et cela, dans l'intérêt de tous.

Longue vie à Libre Office ! \o/

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L'égaliseur graphique du son (pour être plus précis) sert à améliorer le rendu sonore de votre sortie audio, en jouant sur le volume des graves et des aigus.

La plupart des lecteurs qui se respectent en ont un.
De manière générale, sur l'égaliseur, les aigus sont à droite, et les graves à gauche.

Petites enceintes


Si vous avez de petites enceintes criardes, vous pourrez améliorer le rendu sonore en diminuant les aigus et en augmentant les graves. C'est un plus, mais c'est quand-même matériellement limité.

Les formats compressés


Si vous avez des MP3, ou d'autres formats dits "compressés", sachez que leur qualité peut s'en trouver réduite.
Dans le cas du format MP3, les extrêmes aigus et les extrêmes graves sont coupés, pour ne garder que les sons intermédiaires.

Le résultat s'en ressent : le son paraît "plat".

C'est là que l'égaliseur graphique peut changer la donne :
A moins que votre MP3 soit trop compressé (de trop mauvaise qualité), il vous suffit d'augmenter les graves et les aigus pour améliorer significativement le rendu sonore...

Le mieux est de faire un creux fluide, sans mettre les graves et les aigus à fond (sinon, vous avez un effet de saturation : les graves "bavent" et les aigus grésillent).

Procédures


Sur VLC Média Player, l'égaliseur est accessible à l'aide du bouton bouton, ou dans le menu Outils > Liste des effets et filtres.

Pour de petites enceintes, prenez le filtre "Graves". Pour les MP3, le filtre "Soft Rock" est idéal.
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Il n'est malheureusement pas possible de sauvegarder facilement sa propre égalisation. Mais vous pouvez enregistrer l'activation automatique d'un filtre dans vos paramètres :
Outils > Préférences. Puis cocher "Tous" (en bas). Aller dans la rubrique "audio > Filtres > Égaliseur".
Dans "Pré-réglage de l'égaliseur", déployez le volet et sélectionnez votre filtre.
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Enregistrez vos préférences, c'est bon.

Si vous avez l'âme d'un bidouilleur, vous pourrez modifier le code de l'effet pour sauvegarder votre propre égalisation : récupérez les valeurs "dB" (décibels) de chaque barres sur l'égaliseur que vous avez réglé ; puis entrez-les dans le champ "Gain des différentes bandes" en les séparant d'un espace.

Sur the KMPlayer, vous pourrez enregistrer votre propre filtre en cliquant sur SAV.
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Sur SPlayer, cliquez sur l'icône représentant une enceinte (Audio) en haut à gauche. Choisissez la rubrique "Equalizer Controller" cliquez sur le bouton "Custom" et choisissez un filtre (les mêmes que sur VLC) ou modifiez à votre guise. Ces paramètres seront sauvegardés.
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Vous êtes sous Windows, et impossible de retrouver votre mot de passe...
Voici comment vous sortir de ce mauvais pas :


Tout d'abord, rassurez-vous : vos données ne sont pas perdues !
Vos données ne peuvent être perdues qu'en cas de vol, de défaillance du support de stockage (disque dur), ou (au cas échéant) de la perte de la clé de cryptage de ces données.

Sachez que, au cas où votre système ne démarre plus (écran bleu, fichier de démarrage manquant, plantage, etc.), il est toujours possible de lire et de récupérer les données : on peut le faire à l'aide d'un "live CD" (voir la partie Vista ou Seven, plus bas) ou en adaptant le disque sur une autre machine (comme pour un disque externe).

Sous XP :

Si vous êtes sous Windows XP, cela peut être simple :
Il suffit de démarrer en mode sans échec :
(Re)Démarrez la machine et frappez longuement la touche F8 de votre clavier lors du démarrage.
Ceci aura pour effet d'afficher ce menu :
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Si vous ne faites rien, au bout de quelques secondes, l'ordinateur démarrera comme d'habitude. Pour éviter ça, bougez la sélection à l'aide des flèches du clavier.
Sélectionnez Mode sans échec, puis validez en frappant la touche "Entrée".

Une fois sur la page de login, sélectionnez le profil Administrateur.
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A l'ouverture, un message vous demande si vous voulez poursuivre en mode sans échec. Répondez OUI.
(Au cas où le compte administrateur a un mot de passe et que vous l'ignorez)

Puis il ne vous reste plus qu'à aller dans le Panneau de configuration, rubrique Comptes d'utilisateurs, et de sélectionner votre profil (celui dont vous avez oublié le mot de passe). Une fois sélectionné, cliquez sur le bouton Supprimer le mot de passe.

Tutoriel source.

Sous Vista ou Seven :

Ici, nous aurons besoin d'un CD dit "live" ou "bootable".
Un CD live d'installation de Linux (même une vieille version) fait grandement l'affaire.
Vous trouverez sur cet article de quoi télécharger l'image du CD live d'une distribution Linux de votre choix. Et sur celui-ci, comment graver cette image une fois qu'elle sera téléchargée.

Ce que l'on va faire :

Je vous explique brièvement la théorie :
Lorsque vous démarrez sur votre Windows bloqué par un mot de passe, vous avez cet écran :
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Remarquez le bouton en bas à gauche. Ce bouton sert à appeler les options d'ergonomie pour aider les personnes handicapées.

L'idée, c'est (avec ce CD live) d'aller remplacer le nom du programme d'exécution de lignes de commandes (cmd.exe) par celui des options d'ergonomie. En faisant ainsi, au prochain redémarrage, lorsqu'on cliquera sur le bouton des options d’ergonomie, on aura la fenêtre d'invite de commande qui s'ouvrira...

Et de là, on pourra faire ce qu'on voudra. ;)

Booter sur le CD

C'est parti ! Vous avez votre CD live ? Bien !
Le plus dur, ici, c'est de démarrer (booter) sur le CD.

Vous trouverez dans ce précédent article comment faire.

Une fois démarré sur le CD, il vous faudra certainement sélectionner votre langue, puis sélectionner l'option "Essayer sans installer" ou "Essayer sans rien changer". Ce qui aura pour effet d'afficher le bureau d'essai de la distribution Linux de votre CD.
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Renommer deux fichiers

Depuis ce bureau, déroulez le menu Raccourcis, puis cherchez votre disque dur ("Système de fichiers") où se trouve installé Windows. Sur Ubuntu, cela se trouve dans le volet "Poste de travail".
Une fois dans le disque dur, vous allez parcourir les dossiers suivants : Windows\System32.

Dans System32, cherchez le fichier Utilman.exe (fichier des options d'ergonomie). Nous allons le renommer pour ne pas le confondre par la suite (et éviter un conflit ne nom, surtout). Renommez-le donc en "Utilman.exe.sauv", par exemple (à l'aide du clic droit).

Ensuite, cherchez le fichier cmd.exe (fichier d'invite de commandes). Nous allons le renommer en "Utilman.exe" pour que Windows l'exécute à la place des options d'ergonomie. Allez-y, on remettra cela en ordre une fois Windows débloqué...

Une fois les deux fichiers renommés, on peut tout quitter et redémarrer la machine (bouton power en haut à droite, généralement). Il se peut que votre Linux vous demande de retirer le CD et d'appuyer sur la touche "Entrée" pour poursuivre.

De retour sous Windows

Une fois de retour sur la page réclamant le mot de passe, cliquez sur le fameux bouton des options d’ergonomie (ou faites [touche windows]+U)... Qui va vous lancer une petite fenêtre noire (youpi, ça marche !).

Dans celle-ci vous allez taper :
net user administrateur /active:yes
Vérifiez que vous n'avez pas mis en trop ou omis un espace. Puis, lancez la commande en frappant la touche "Entrée".

Cette commande aura pour effet d'afficher le compte administrateur (qui a tous les droits sur les autres utilisateurs) au prochain redémarrage.
Redémarrez donc la machine.

Une fois encore revenus sur la page de login, ouvrez le compte Administrateur fraîchement apparu.

(Au cas où le compte administrateur a un mot de passe et que vous l'ignorez)

Changer votre mot de passe

Ouf ! Voilà Windows démarré.
Allez dans le Panneau de configuration, puis cliquez sur Comptes et protection des utilisateurs. Ensuite, cliquez sur Comptes d'utilisateurs et enfin sur le lien Gérer un autre compte.

Choisissez votre compte sur lequel vous avez oublié votre mot de passe. Puis cliquez sur le lien Modifier le mot de passe. Retenez-le cette fois, hein !!!
Une fois celui-ci changé (n'oubliez pas de cliquer sur le bouton "Modifier le mot de passe" pour valider), vous pourrez fermer la session : faites le raccourci clavier [touche Windows]+L, ou-bien clic sur le menu Windows, puis sur la petite flèche du bouton "Arrêter", et cliquez sur Fermer la session.

Re-cacher le compte administrateur

Vous revoilà sur la page de login. Nous allons re-masquer le compte administrateur (pour plus de sécurité) :
Cliquez à nouveau sur le bouton des options d'ergonomie pour afficher l'invite de commandes. Et entrez la commande suivante :
net user administrateur /active:no
Lancez-la en frappant (comme précédemment) la touche "Entrée", puis fermez la fenêtre et redémarrez le PC.

Vous constaterez que le compte d'administration a disparu.

Rétablir les options d'ergonomie

Pour rétablir les modifications faites précédemment sur le nom des fichiers, voilà la démarche :
Démarrez à nouveau sur votre CD live, puis retournez dans votre disque dur, dans le même dossier que tout à l'heure (Windows\System32).

Renommez cette fois-ci le fichier Utilman.exe en "cmd.exe", puis le fichier original Utilman.exe.sauv en "Utilman.exe".

Redémarrez votre PC. Et c'en est fini. Ouf ! ^^
Tutoriel source.

Le compte administrateur a un mot de passe

Dans ce cas, voici comment contourner l'obstacle :

XP :

[Modification du 04/02/2012 : la technique utilisant l'écran de veille n'étant pas assez fiable, je l'ai remplacée par celle des touches rémanentes.]

Votre cas est rare ! Mais ça peut arriver...
Vous pourrez vous en sortir en faisant la même chose que sous Vista ou Seven :

Vous devrez vous munir d'un live CD, puis de renommer le programme cmd.exe au même nom que le fichier qui gère les touches rémanentes (encore une option d'ergonomie). Ce fichier se trouve aussi dans le dossier Windows\System32 et se nomme précisément "sethc.exe".

De retour sur la page de login, il vous faudra alors frapper 5 fois la touche Majuscule pour faire apparaître la console.

Vista ou Seven :

Dans la fenêtre noire, entrez la commande suivante pour re-cacher le compte administrateur qui ne nous servira pas :
net user administrateur /active:no
Lancez-la en frappant (comme précédemment) la touche "Entrée".
Maintenant, nous allons créer un nouveau compte, puis lui adjoindre les droits administrateur. Toujours dans la fenêtre noire, tapez :
net user votrenouveaulogin votremotdepasse /add
Puis à la ligne :
net localgroup Administrateurs votrenouveaulogin /add
Et passez à nouveau à la ligne pour exécutez la commande.
(Veuillez à remplacer les mots en italique par vos propres nouveaux identifiants.)

Une fois cela fait, redémarrez l'ordinateur, votre nouveau compte devrait apparaître et vous pourrez effectuer la suite des opérations.

L'aspect légal :
Je ne vais pas m'étendre là-dessus, car ça peut aller très loin dans l'absurde. Bref : c'est juridiquement illégal.
Ce que j'explique ici est une faille de sécurité que Microsoft connaît depuis longtemps. Si elle était si vilaine que ça, elle serait colmatée depuis pas mal de temps. Il s'avère qu'elle n'est pas exploitable rapidement, donc peu pratique pour les pirates.
Ces derniers emploient des outils beaucoup plus rapides et performants. C'est sur ceux-ci que je me tairai.

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Chrome gagne de plus en plus de terrain, et chose étrange : aussi chez les utilisateurs confirmés. Pourquoi "étrange" ? Parce que, pour moi qui en suis un, Chrome ne vaut pas beaucoup plus que ses proches concurrents. Je ne comprends pas cet engouement...

Vous savez tous ce qu'est un navigateur : ce qui vous permet d'aller sur Internet et d'en voir ses pages web.
Or, actuellement, la plupart des gens ont l'air de penser que le meilleur navigateur serait le plus rapide. Vedette actuelle : Google Chrome, qui arrive en tête des comparatifs sur la rapidité (d'affichage et de lancement). Cette rapidité est devenue le nerf de la guerre entre les différents navigateurs...

Je ne comprends pas... Mais pourquoi donc les gens accrochent-ils à ce genre de poudre aux yeux ?! Sont-ils si sensibles à la pub pour Chrome, abondamment affichée sur le Net ?!

Prenons un peu de recul et posons-nous cette question :
Le navigateur web le plus rapide est-il le meilleur ? Autrement dit : La rapidité fait-elle tout d'un navigateur web ?

Pour moi c'est non. Clairement.
La rapidité est certes, un point non négligeable dans mes critères de choix d'un navigateur web. Mais elle est loin de faire tout.

Je pense que le point le plus important est l'efficacité de l'outil : c'est-à-dire sa capacité à afficher correctement les pages web. Vient ensuite l'ergonomie : la simplicité et le côté pratique de l'outil.
Après, la rapidité. Puis, le reste : graphisme, personnalisation...

Chrome, toujours rapide ?

Chrome est super-rapide à ouvrir... C'est vrai par défaut. Mais Chrome n'est pas miraculeux : si vous avez une dizaine d'onglets à son ouverture et que vous utilisez une paire de plugins encombrants, il ne vaudra pas beaucoup mieux qu'un autre.
Cette rapidité d'ouverture ne peut donc être appréciée que par des utilisateurs qui ne conservent que peu d'onglets et qui n'utilisent pas de plugins gourmands en ressources (traduction, recherche dans le code source, etc.).

Ensuite, Chrome fuse à l'affichage. Sauf que... ça ne sert qu'à certaines personnes : chez moi, ma connexion Internet fait qu'il m'est beaucoup plus long de télécharger les éléments d'une page web que de les afficher. Je pense que ça vaut aussi pour de nombreux internautes...
Il y a un seuil de rapidité d'affichage en dessous duquel un navigateur peut être déclaré "lent à l'affichage" (en faisant la moyenne de la vitesse de téléchargement des internautes). Or, Chrome n'est pas le seul à l'avoir dépassé.

La sobriété de Chrome

Certains aiment Chrome et l'ergonomie générale de Google, pour leur sobriété et leur simplicité. Si Chrome s'en distinguait à sa sortie (quoi que... Il y a polémique là-dessus), ça n'est plus vrai actuellement : c'en est devenu un effet de mode pour la plupart des navigateurs.

Chrome, de Google

Le côté pratique et simple de Google, j'aime. Mais il y a un gros bémol concernant le respect de la vie privée.
Avec des exemples comme le scandale des Google cars (à propos des bornes wi-fi), la durée de conservation démesurée de l'historique des recherches (9 mois !!!), ou encore la réutilisation des contacts de GMail pour Google Wave... Google n'inspire guère confiance, d'autant qu'il est LE géant actuel d'Internet.

Alors ? Chrome => poubelle ?

Inutile de plonger dans l'excès inverse : Chrome est un navigateur acceptable, voire honorable. Je ne vous demande pas d'y renoncer.
Je vous ai fais part de ces critiques simplement pour vous faire un peu plus réfléchir face aux réels avantages d'un navigateur Web. Sachant que ceux-ci varient selon les besoins des personnes, mon article ne s'adresse pas à tout le monde. Je vise simplement la majorité, comme beaucoup d'auteurs de publications.

Je vous invite donc à ne pas "tomber dans le panneau" des arguments de façade. Prenez du recul, soyez critiques.

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J'ai décidé de vous parler de ce grave et vaste sujet qui nous concerne tous : la liberté d'expression sur Internet. Grave, puisque, si l'on réfléchit, Internet est devenu le plus important support de la liberté d'expression et de communication.

Pourquoi j'ai décidé de vous en parler, à vous : internaute lambda ? Pour vous informer :
Il incombe à nous, les utilisateurs avertis, d'instruire les débutants sur les choses importantes en informatique. Ce sujet en fait partie, je le crois.
Bien que mon article ait peu de chance d'être beaucoup vu, je tente le coup quand-même.

Internet, c'est le mal

On accuse souvent Internet lors de faits divers dramatiques médiatisés, qui touchent au Web. On l'accuse d'être un pot de virus, une passoire, un repère voyous, etc... En faisant une généralité d'un cas particulier (comme d'habitude).

Or, Internet est un média neutre en soi. C'est son utilisation qui en fait une chose mauvaise ou non.
Internet est-il donc majoritairement mal utilisé ?
Cela reviendrait à dire "Les gens sont-ils majoritairement mauvais ?" car c'est un espace démocratique : tout le monde l'utilise.

En fait, non, internet est majoritairement bien utilisé :
D'abord, ce n'est pas une zone de non-droit : il faut savoir qu'une partie non négligeable des règles législatives dans chaque pays y touche, (par extension ou par ajout).
En dehors de cela, c'est la loi du nombre : la majorité impose ses règles à la minorité. Aussi, vu que cette majorité d'internaute possède un minimum de moralité, et qu'elle est soumise à une législation qui protège l'individu, on peut penser et même constater qu'Internet s'auto-régule.

Ainsi, Internet est contrôlé par tous ! Et c'est de cette démocratisation anarchique qu'en découle une liberté d'expression et de communication fort précieuse, qu'il nous faut garder à tout prix !!! La toile est le premier réseau mondial, neutre, démocratique, incontrôlable ... bref "libre" ! qui existe.

La bataille silencieuse

Vous, citoyen lambda, ignorez presque tout de la bataille mondiale (!) qui, ces dernières années, fait rage pour la sauvegarde des libertés sur le Net.
Normal, puisqu'aucune chaîne de télévision, radio, journal officiel important ne vous en a parlé (si je vous dit DAVSI, ou ACTA ?...).

Pourtant, depuis dix ans, voire plus, sont entreprises des mesures juridiques politiques et lobyistes qui vont à l'encontre des libertés individuelles de l'internaute.

Pourquoi ? Benoit Sibaud (Président de l’April) l'explique très bien dans le livre La Bataille Hadopi :
Le mouvement prônant l’accès universel à la connaissance et aux œuvres artistiques, [...] se heurte à une offensive juridico-politique de grande envergure, aux méthodes fondées sur la surveillance généralisée de l’usage privé des œuvres et du contenu des ordinateurs personnels.
Les logiciels libres, ces logiciels offrant la liberté pour tous les utilisateurs de les exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer, ne sont pas seulement une question de licence ou de technique.
Derrière ces biens communs, il existe en effet une philosophie d’opposition à l’appropriation exclusive des savoirs. Tout comme l’humain n’est pas défini par le droit ou par l’économie, ces derniers ne peuvent qu’être des compromis acceptés par les Hommes. Les batailles en cours dans le domaine de l’immatériel illustrent bien ces tentatives de prise de contrôle et de monopole autour de la connaissance.

Volonté "de contrôle et de monopole de la connaissance", donc ?... Ou volonté de contrôle tout court ?

Interdire sur Internet

Comment le pouvoir judiciaire de chaque pays peut-il avoir emprise sur Internet ? Impossible : Internet est anarchique et planétaire ! De plus, en constante évolution...

La recherche d'un contrôle d'Internet revient à "une course à l’échalote. Plus le système de surveillance va être développé, plus les utilisateurs d’Internet auront intérêt à utiliser les nouveaux outils et protocoles qui lui permettront d’être sécurisé contre cet intrus. Et plus il sera nécessaire d’investir plus d’argent public pour « casser » ces protections et cette sécurité afin de surveiller à nouveaux les internautes." (La Bataille Hadopi.)

Exemple : en chine, l'état censure le contenu des sites Web du pays, ainsi que l'accès à ceux de l'extérieur. Mais ces restrictions sont facilement contournables.

Le pouvoir judiciaire ne s'exerce donc pas sur le Net ! Il s'exerce à l'intérieur des frontière de chaque pays. Si l'on échappe aux frontières, on échappe à la loi.
Les pouvoirs politiques l'ont bien compris et ils tentent par ce moyen de coincer l'internaute par des lois liberticides et menaçantes.

Si tout ça c'était des salades ?

On aimerait bien rigoler de tout ça. De se moquer d'un tel discours, le taxant "d'anti-complotiste". Dire que tout ça c'est des bobards de paranos pour brasseurs de salades...

Sauf que c'est malheureusement vrai et une réelle menace !

En France, on a l'Hadopi, qui va à l'encontre de la présomption d'innocence. Mais aussi LOPPSI (cf. la fin du billet). Et un projet de loi sur l'affichage de l'identité des blogueurs anonymes...

Ce sont des mesures politiques et lobyistes qui vont à l'encontre des libertés individuelles.

Le vrai problème c'est que les politiques ont peur d'Internet, en tant que média incontrôlé d'échange international !

Pourquoi ? Je me le demande ! Dans un état démocratique, il n'y a pas raison d'avoir peur d'un réseau d'échange démocratique... Verserait-on dans le totalitarisme ?

Les pirates sont dans le bon camp

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe un parti politique appelé le Parti Pirate !
En fait, ce parti ne défend pas la piraterie, mais bien les libertés du Net et la lutte contre l'industrialisation de la culture.

Citons aussi les Anonymous : communauté anarchique d'internautes totalement anonymes, défendant la liberté et l'anonymat sur le Web. Regroupant parmi eux internautes avertis, hackers et pirates, les anonymous diffusent leurs idées et organisent des attaques en masse contre des ennemis de leur cause... Toujours sur Internet.

Question grave : l'anonymat des blogueurs


En dehors du fait que cela me concerne, pourquoi attacher grande importance à cette question de l'anonymat des blogueurs ?

Clairement, parce que c'est une question fondamentale de liberté d'expression :
Le blog est une forme de journal numérique démocratisé et interactif. Il est la première source d'expression publique démocratique sur Internet.
Et si le blogueur n'est plus anonyme, il devient vulnérable à toute pression (attaques en justice, représailles, etc.).
Si le blogueur reste anonyme, il reste hors de porté de ces menaces. Dans un contexte totalitaire, cette liberté empêche la censure, arme redoutable.

Des exemples récents ont illustrés ce point lors des récents conflits nord-africains : Tunisie, Égypte...

Si vous suivez l'actualité numérique, côté législatif, vous avez sûrement entendu parler de la proposition de loi sur la levée de l'anonymat des blogueurs, de la loi LOPPSI (version 1 et version 2)...
Mais l'internaute lambda n'est pas passionné par ce genre de sujet...

Rappels :

Depuis 2004 (21 juin), la loi pour la LCEN oblige les blogueurs de transmettre leurs coordonnées personnelles à l'hébergeur du blog (ici, Blogspot). Mais aussi de "tenir à la disposition du public" les éléments d'identification de cet hébergeur.

Malgré tout, cette loi n'est (heureusement) pas appliquée correctement, puisque, l'on peut souvent (comme j'ai pu le faire,) fournir des coordonnées fausses, ou n'en transmettre qu'une partie.

Le Sénat, proposait donc d'assimiler l'éditeur non professionnel (l'auteur du blog) au directeur de la publication (hébergeur du contenu), afin d'avoir un responsable juridique.

En gros, puisqu'il faut un responsable/bouc émissaire, et que le blogueur est anonyme, on a qu'à attaquer l'hébergeur (ici Blogger) pour "ne pas avoir su maitriser le contenu de son/ses sites". Chose proprement infaisable, à moins d'employer une main d’œuvre considérable, puisque cela reviendrait à modérer (donc à lire ainsi qu'à censurer éventuellement) tous les billets de la plateforme de blogging.
A ce train là, aucune de ces plateformes ne serait gratuite, et adieu la liberté d'expression.

C'est carrément mettre le blogging dans le même sac que la presse "papier". Or, c'est loin d'être la même chose !!! L'internaute n'est pas journaliste, le blog n'est pas un journal papier, ni une maison de presse...

Depuis ...

En mai 2010, une proposition de loi avait été déposée, visant à obliger les blogueurs à dévoiler leur identité.
Proposition de loi qui n'a pas encore aboutie.

Mais depuis janvier 2011 :
Le ministre de la justice, à l'occasion d'une réponse ministérielle (publiée le 20/01), à précisé que, pour obtenir l'identité d'un blogueur anonyme, les plaignants devront recourir à la justice.

Cela remet en cause la directive de la loi pour la LCEN sus-citée : l'hébergeur ne sera pas tenu comme responsable de ne pas fournir l'identité de l'auteur d'un de ses blogs. Ce sera à la justice de la chercher.

Bref ! Pas grand-chose d'important. Car cela ne change en rien au sujet des menaces envers l'anonymat et la liberté d'expression sur Internet...

Par contre, la loi LOPPSI 2 (c'est quoi ?) à été adoptée le 8 février. Celle-ci autorise entre autres :
  • La police à utiliser des logiciels mouchards,
  • La censure du Net via un cheval de Troie,
  • Le blocage de l'accès à n’importe quel site internet,
  • La mise des sites bloqués dans une liste noire qu’aucun organisme de contrôle ne pourra consulter,
  • Tout cela sans avoir besoin de l’accord d’un juge.

Bref ! Une entrave de taille à la liberté du Net.

Mot de la fin

Alors quoi faire ?...
Lutter dans le sens inverse de ces mauvaises tendances : sauvegarder l'anonymat sur le web. Informer les gens sur ces réelles menaces.

Le site La Quadrature du Net est une référence en la matière.

Voilà ! J'espère que ce billet vous aura passionné (bigre ! je crois que je tiens mon record de longueur sur ce blog). Bon surf, et vive la liberté des internautes !

Historique