vendredi 18 novembre 2011
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Je vais vous prouver que les geeks ne sont pas tristes en vous faisant découvrir les mèmes :
Vous connaissez certainement le légendaire Chuck Norris, peut-être aussi Nyan Cat, Pedobear, ou encore Troll face...


Des délires de ce genre, il y en existe des tonnes sur le Net. Et on les doit à toute cette communauté mondiale de geeks, active sur Internet.
Toutes ces bêtises sont appelés mèmes (accent aigu sur le E) ou "phénomènes Internet" : des images ou vidéos, qui ont fait buzz et qui sont alors reprises partout. Et c'est souvent très drôle.
Quand je dis partout, c'est partout : même Google ou iTunes s'en amusent.



Je vais donc tenter de vous en présenter les principaux. Et de vous expliquer le contexte dans lequel ils apparaissent.

Comme cela risque de prendre beaucoup de place, je les publierai en plusieurs billets.

Voici la première partie : les chats les plus célèbres du Net :

Everyday is Caturday !

Les lolcats sont des images de chat diffusées sur le Net (qui n'est fait que de ça). Soit l'image est délirante d'origine. Soit elle est détournée pour lui donner un nouveau jour humoristique. Le site I Can Haz Cheezburger? en est la plaque tournante.

Attention : tous les lolcats ne sont pas des phénomènes Internet !
En revanche, certains d'entre eux ont eu beaucoup de succès et sont devenus des mèmes. Voici les plus courants :


Nyan Cat :
nyan catL’insupportable, le tout pixellisé, l'adorable petit chaton-biscuit et sa musique infernale, qui répand son inséparable arc-en-ciel en courant. Nyan-nyan-nyan-nyan-nyan-nyan-nyan... On n'y résiste pas longtemps.
Il n'y a rien à expliquer, c'est de l'humour purement absurde. Simplement, cela peut évoquer la joie de vivre. Et puis avouez que c'est mignon, non ? Sympa, coloré... D'ailleurs, les petits enfants adorent.
Son double maléfique, Tac Nayn, est bien moins joyeux, non ?
Si vous êtes lassé, sachez qu'il en existe plein de versions. Il y en a pour presque tous les goûts musicaux, et même pour toutes les nations...

Contexte : quand vous voulez. Mais c'est une arme à double tranchant : ça peut remonter le moral comme ça peut l'achever. Chanter sa musique entêtante, tricoter une écharpe Nyan-Cat, le mettre en écran de veille, le coller partout... C'est la grande mode, tout le monde en est nyan-nyan ! (ou allergique) Même iTunes est fan.


Keyboard Cat :
keyboard catVieux mème, où un pépère chat joue sur un synthé avec un mélange de passion et de mollesse, une musique quelque peu idiote. C'est un trucage tout bête, la résolution est très amateur, c'est tout ce qu'il y a de plus loufoque et donc drôle.

Contexte : l'utilisation est assez variée. Vous pouvez l'utiliser pour accentuer l'ironie du sort, précédé des mots "Game Over!". Ou proposer une petite pause récréative. Exemple : "Hop ! Ça vous dit un peu de musique ? Dut-dut-dut-dut-dut-duduuut-dut!"...

long cat
Long Cat :
Long Cat is loooooooong !
C'est le chat le plus long. Son corps s'allonge à l'infini. Face à son double maléfique : Tacgnol il représente le combat entre le bien et le mal. S'affrontant au delà de l'univers pour l'équilibre du Yin et du Yang. Blablabla... Bref ! Long Cat est une légende d'Internet ! Et comme toutes ses légendes loufoques, elle se moque des gens trop sérieux.

Contexte : Très célèbre sur le Net. Il s'utilise lorsqu'on parle d'une grande longueur. Ou tout autre sujet qui puisse faire le lien avec ce chat unique.


Serious Cat :
Rien ne peut faire rire ce drôle de chat !
Serious CatC'est l'implacable sévérité du vieux professeur expérimenté, qui ne trouve rien de rigolo à la vie.

Contexte : vous êtes vexés ? Vous demandez plus de sérieux ? Vous ne trouvez pas ça drôle ? Alors c'est le moment de faire appel à serious cat. Et pourquoi pas l'accompagner des phrases types "Not amused" (ça ne m'amuse pas) ou "Serious cat doesn't approve this topic" (Serious cat n'approuve pas ce sujet).
Même au contraire, vous pouvez rajouter une couche d'ironie, en faisant approuver votre sujet pas Serious Cat : "Serious cat approve this topic."


Lime Cat :
Lime CatCe chat est un haut personnage, qui mérite toute l'attention que mérite sa noble et illustre personne, daignant vous observer de son regard condescendant (et terrifiant). Il lui faut impérativement répondre à son insatiable mécontentement. Car très souvent, Lime Cat n'est pas content ! (Limecat is not pleased.)
Son couvre-chef, que dis-je !? Son heaume, sa couronne ? Une écorce de citron vert (non ! On me dit dans l'oreillette qu'il s'agit d'un pamplemousse). N'est-ce pas euh... débile ?!

Contexte : Parfaitement, Lime Cat sert à se moquer des personnes vaniteuses qui se prennent trop au sérieux. A ces gens, il leur faut signaler qu'au dessus d'eux, il y a le grand Liiime Caaat ! Et qu'il faut vite vite le contenter parce qu’il n'est pas content ! Vous vous moquez ?! Honte à vous ! Lime Cat vous regarde et vous juge !
Personne n'a le droit de discuter la haute parole de Lime Cat. Aussi, faites appel à lui lorsque vous voulez clore un débat polémique, de la même façon qu'avec Serious Cat.


OMG Cat :
OMG CatQuel choc ! C'en est tellement inimaginable que ce pauvre chat reste muet de surprise.
Cette vieille vidéo continue à tourner encore et encore sur le Web, certainement à cause de l'incroyable expression du chat.

Contexte : s'utilise au cas où vous êtes tellement stupéfait que les mots vous manquent. Ou lorsque le délire de vos compères atteint des sommets qui vous étonnent.


Voilà le principal. Mais ce n'est pas exhaustif ! Il y a aussi Monorail Cat, That fucking cat, Ceiling cat, Standing Cat, Surprised Kitty, I Made You a Cookie But I Eated It, etc.
Ce serait vraiment trop long de les répertorier tous.

A très bientôt pour d'autres mèmes.

mercredi 16 novembre 2011
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Ça y est, nous y voilà : le gouvernement français prive officiellement tous ses citoyens d'Internet !!!
Bienvenue sur France Net ! L'internet civilisé à la chinoise à la française... L’internet filtré !


C'est au travers de la loi Loppsi, version 2 (adoptée), que notre gouvernement à coupé son peuple (sans lui demander son avis) du vrai Réseau des Réseaux.
Dorénavant, dehors il y a Internet, et chez nous : Internet par Nicolas Sarkozy...
Pas de dispute, personne n'y échappe.

1 000 sites rayés du Net français, mais pas seulement :

You..What have you done?L'annonce officielle prévoyait de rendre inaccessible aux français, milles sites, qui selon le gouvernement, donnerait accès à du contenu pédopornographique.
Le 7 novembre 2011, vers 14h05 (UTC), les ponts sont coupés : environ un millier de connexions tombent effectivement, mais ce n'est pas tout !
Plusieurs infrastructures sans rapport avec la pédophilie, ont été perturbées, ont planté, ou ont été déconnectées du même coup...

Je vous épargne les détails techniques. Simplement, le Web et Internet en général n'est pas une affaire simpliste, et notre Gouvernement (qui s'est toujours démarqué par son manque de compétences techniques en la matière) le prouve à nouveau.

En définitive, ce filtrage nuit aux honnêtes gens ! Il leur empêche de travailler, il nuit à la réputation de sites, et d'infrastructure, provoquant pertes et dommages à des entreprises honnêtes !!!

Vous avez dit démocratie ?

Cette liste noire n'est heureusement pas publiée : ce serait aider les pédophiles à recruter... Là n'est pas le reproche.
Le souci est qu'aucune personne indépendante du pouvoir politique n'en connait le contenu, ou y a accès. Elle est réservée au ministère de l'intérieur, et c'est tout !
Personne donc, à part ces politiques, ne peut savoir si cette liste ne désigne réellement que des sites à contenu pédopornographique. Ni la CNIL, ni le parlement.
Il semble bien possible à tout site web, d'être bloqué par certains politiques ou ami de politiques... sous n'importe quel prétexte.
U MAD BRO
En effet, le blocage de site n'est qu'une procédure administrative. Elle se fait sans juge. Et surtout, sans le moindre recours, même en cas d'erreur !!!
Aussi incroyablement stupide que cela puisse paraître, cela n'est pas prévu. Et de toute façon, il est impossible de vérifier qu’un site se trouve bien dans cette liste, puisqu'il est interdit d'y avoir accès...
Pourtant, le sur-blocage n'est pas un risque, c'est une certitude ! Toutes les tentatives précédentes de filtrage similaires, dans d'autres pays, en ont fait état.

Aussi, le Gouvernement s'imagine-t-il que la majorité des français soient pro-pédophilie ?
Je rappelle que cette loi Loppsi, même sa deuxième version, à fait l'objet de nombreuses huées de la part du peuple français (manifestations dans plusieurs villes). Et pas seulement sur le domaine des technologies de l'information et de la télécommunication.
Nul doute qu'une telle loi aurait succombé à un référendum populaire...

A quoi ça sert ?

Un filtrage du web ne sert à rien. C'est aussi l'avis de certaines associations de protection de l'enfance. l'Allemagne et les Pays-Bas ont d'ailleurs abandonnés cette option.
En effet, ce filtrage est du plus facile à contourner. Un simple proxy à l'étranger permet d'accéder au Net complet. Ainsi, le business des pédophiles sur le Web n'en est aucunement inquiété.
C'est peut-être même bien la norme, chez les pédophiles, que de surfer anonymement pour ses ignobles activités, au travers de nombreux proxys publics étrangers.

Aussi le filtrage ne touche que le Web. Il n'est pas fait cas du Peer to Peer, ou même des échanges par mail. Or, le réseau pédophile ne se contente pas du Web, mais de tout Internet. C'est une véritable chasse au trésor pour échanger du contenu : tout un protocole est nécessaire, qui peut passer à la fois par :

lolcat U cant see me
  • de simples liens sur des pages Web anodines,
  • un mail,
  • une archive sur un site d'échange de fichiers,
  • un logiciel d'échange Peer to Peer,
  • Freenet, etc.

Bref, c'est un réseau d'échange sophistiqué et extrêmement opaque.
Si bien que le seul contact que les enfants peuvent avoir avec ce réseau, c'est par le biais de "prédateurs". C'est à dire, des pédophiles en chasse, sur des plateformes de discussions instantanées, ou dans les jardins publics.
Ces lieux sont-ils concernés par la Loppsi ?... Euh non.

Loppsi semble donc consister à cacher la montagne avec une main, tout en se voilant la face de l'autre pour ignorer le problème.

Vous allez me dire : oui mais elle conserve malgré tout, un intérêt protecteur pour les mineurs. C'est un risque en moins, pour les enfants, de tomber sur des images immondes et traumatisantes.
Impossible !!! Même des journalistes chevronnés ne parviennent pas à trouver un seul contenu pédophile sur le Web ! Aucune chance que vos enfants puissent tomber un jour là-dessus, par hasard !

Les pédophiles vous disent merci !

Dans les faits, à qui profite la loi ?
Accrochez-vous bien : elle sert à la pédophilie ! Oui, oui ! Elle provoque le contraire de ce qu'elle est censée faire !

Au contraire, par son filtrage, qui sera obligatoirement démesuré (ou carrément détourné), ainsi que toutes ses mesures ultra-sécuritaires liberticides, la loi Loppsi va populariser les mesures de contournement (comme pour Hadopi). Et par là, compliquer davantage la recherche des pédophiles en brouillant les pistes.happy pedobear
Ce serait bien trop long de tout expliquer ici : cela représente tout un ouvrage.

Objectif raté, effet contraire ! Loppsi consiste donc à faire l'autruche, tout en supprimant l'accès complet à Internet pour ses citoyens, et facilitant la cyber-pédopornographie. Bravo !

Lutter contre la pédophilie, que faire ?

On l'a vu, le filtrage en aval ne produit rien. L'Allemagne à préféré traiter le mal à la source : supprimer les contenus pédophiles. Il s'avère que l'efficacité du procédé se voit déjà !
La voilà la solution : traiter le problème en amont ! C'est ce qu'à toujours fait la police en France : un personnel est habilité pour lutter contre la pédophilie, c'est l'OCLCTIC : L’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication.
Pourquoi ne pas augmenter son budget ?
Pourquoi tout mélanger ? Ne vaut-il pas mieux ouvrir une section spécialisée à la pédopornographique ?

Plus généralement, la police n'a pas qu'un rôle répressif, elle se doit d'informer : étudier le réseau pédophile et former en conséquence les parents et éducateurs... Pourquoi rien de cela n'est fait ?

Lutter contre la censure, que faire ?

S'informer d'abord, et diffuser l'information autour de vous. Puis aider les regroupements en faveur des libertés d'Internet (la Quadrature du Net en tête).

Ne pas négliger non-plus les idées moins générales, comme cette extension de Mozilla Firefox, qui colle exactement à notre sujet.

Et puis utiliser nos droit d'internautes, ne serait-ce que pour les tester : utilisez l'anonymat, les services de chiffrement, le Peer to Peer (le plus légalement possible), les moyens de contournement, les outils parallèles (Linux, Freenet, etc.)... Si personne ne les utilise, ils disparaitront !

Ressources :


jeudi 3 novembre 2011
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Je vous avais déjà parlé du module complémentaire Adblock Plus, qui permet (initialement) de bloquer efficacement les images publicitaires.
Eh bien sachez qu'il peut vous être utile à d'autres choses.
Voici quelques astuces :

Rappel : Comment installer Adblock Plus ?
Rendez-vous sur cette page, avec Mozilla Firefox. Sachez que d'autres versions existent pour Google Chrome, Internet Explorer (version 7 ou +), Opera et Safari.

Se protéger des malwares

Adblock Plus permet de bloquer tout ce que vous voulez : il suffit de spécifier l'adresse dans la liste de filtres.
Or, il existe des listes toutes faites, dont une qui sert à bloquer de nombreux codes malicieux.

Rendez-vous sur cette page. Puis en bas, dans la partie "Divers", cliquez sur le lien "Malware Domains" (en face "S'abonner").
Il ne vous reste plus qu'à valider l'ajout de l'abonnement.
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Copier une image protégée

Sur certaines pages Web, il arrive que des images soient protégées par un système empêchant leur copie ou leur enregistrement.
Par un calque :
Bêtement, vous pensiez copiez-collez votre image, mais vous vous retrouvez, au final, avec un stupide rectangle transparent.
C'est ballot : l'image que vous aviez copié est en fait un calque pour empêcher la copie de l'image apparaissant dessous.

schéma

C'est très simple : faites un clic droit au dessus de l'image, et bloquez (l'adresse complète) !
Actualisez la page, si besoin, et votre copie devrait bien se passer, cette fois.

Par une restriction du clic droit :
Clic droit, copier. C'est facile à dire ! Mais pas forcément évident : certaines pages web restreignent les commandes du clic droit sur une ou plusieurs de leurs images.

C'est sans compter Adblock Plus : cliquez sur "Bloquer l'image".
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Ne validez surtout pas ! Copiez simplement l'adresse du bas (la plus longue).
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Puis dans un nouvel onglet, collez-la dans la barre d'URL et validez.
Vous pouvez alors copier ou enregistrer votre image en toute tranquillité.
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Contourner la limitation de Deezer

Vous le savez, Deezer à limité la durée d'écoute sur le site, à 5 heures par mois.
Si vous utilisez le navigateur Firefox ou Chrome, vous voilà sauvés !

Tutoriel pour Firefox : - ici -.
Tutoriel pour Chrome : - ici -.

Bloquer l'inutile

En plus de la liste sur les malwares, il existe d'autres listes qui peuvent vous intéresser :
Contenu pour adulte : masque la plupart des contenus pornographiques.
Anti-social : masque la plupart des gadgets pour les réseaux sociaux.
Web-traqueurs : désactive la plupart des robots collecteurs de trafic ou d'infos sur les comportements de surf.

Merci ABP !

Sources :
Sublimigeek
Sebsauvage.net

mardi 25 octobre 2011
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Sujet d'actualité qui ne passionne quasiment que les hackers ou les geeks : l'Internet tel qu'on l'a connu est de plus en plus menacé par des lois et des tendances marketing liberticides.
Le but politique affiché étant la régulation du Net, pour un "Internet civilisé", un "Internet responsable".

Pourquoi vouloir réguler le Net ?

On le sait, la pègre existe et circule aussi sur le Net, comme dans la rue. Pornographie, terrorisme, pédophilie, zoophilie, scatophilie, nazisme, hyper-violence, piraterie, banditisme...
Le Net à remplacé le papier, même clandestin (surtout clandestin). Et il est même devenu beaucoup plus accessible sur ce nouveau média.

La régulation d'Internet voudrait donc fermer l'accès aux internautes, à tous ces contenus néfastes.

Cette fin louable et de bonne intention est défendue main dans la main, par de nombreux politiques et lobbys. Des lois et des mesures ont été mises en place en ce sens, non-seulement en France, mais dans de nombreux pays !

Il y a aussi une réelle volonté de contrôle totalitaire par les États, même des plus démocratiques !
Le salon sur la sécurité intérieure des États : Milipol 2011 (interdit au grand public !), annonce une inquiétante couleur : est à l'honneur la militarisation de la sécurité intérieur, avec des solutions de contrôle et de destruction massives, dont l'espionnage et le filtrage des communications, Internet compris. Sécurité intérieure ? ...Pas vraiment, c'est comme si les États partaient en guerre contre leur propre peuple. Effrayant !
En Allemagne, un mouchard gouvernemental (mal sécurisé en plus) à été découvert. La France, quand à elle, possède le cadre juridique pour en voir fleurir plusieurs. Et elle s'est même équipée de moyens de filtrage incroyables, utilisés par les dictatures qui se sont illustrés lors des révoltes du printemps arabe (!)...

L’internet
versus
L’internet civilisé ou responsable

L’internet :
L’internet par sa définition originelle, c'est la capacité universelle à accéder à tous les contenus, services et applications, et également d'en envoyer. Et c'est donc cette capacité de participation universelle qui fait l'Internet.
Et c'est bien parce que cette capacité est universelle qu'Internet est ce formidable média de communication et d'expression planétaire.
Découle de cette définition, le fait que le contenu d'Internet gratuit et accessible à tous est un bien commun, puisque créé par tous et offert à tous.
Ce modèle implique aussi une notion très importante, qui est la neutralité du média :
Comme pour La Poste, ou le téléphone, Internet doit transmettre fidèlement à chacun le même et véritable contenu. Plus de neutralité, l'internaute n'accède plus "à tous les contenus, services et applications" de façon universelle. La neutralité assure que tout internaute accède au même Internet que son voisin (ni trafiqué, ni bridé).

Internet sorti de cette définition, ce n'est plus Internet !

L’internet dit "civilisé" ou "responsable" :
L'internet civilisé ou responsable n'est donc plus de l'Internet : c'est un réseau privé et non universel, comme le Net à la chinoise. Mais aussi "Internet par Orange" n'est plus Internet, c'est le microcosme Orange payant, régit par Orange, pour Orange. Pour les même raisons, Internet par Apple n'est plus Internet...
Internet et Internet bridé

De même que l'architecture du réseau Internet devient de plus en plus multiple-centralisé, au lieu d'être a-centré. De cette façon, les fournisseurs d'accès à Internet ont alors la possibilité de filtrer, brider, etc. "leur Internet", car ils en contrôlent l'entrée et la sortie.
Même chose pour la mode du "tout sur Internet" : le cloud computing. Ce n'est plus Internet, c'est un nouveau minitel, tout est sur les serveurs distants, vous n'êtes même plus physiquement maître de l'accès à vos données ! L'éditeur du service peut faire ce qu'il veut !

Mis à part ces considérations fondamentales, l'Internet civilisé et responsable veut fermer l'accès à tout internaute, aux contenus jugés illicites, choquants, ou amoraux.
Concrètement, c'est du filtrage, de l'espionnage, du bridé, etc. Et cela, sur des critères absolument flous, car subjectifs :
camera surveillance
Qui, au nom de toute l'humanité, peut prétendre juger de ce qui est choquant de ce qui ne l'est pas, de ce qui est amoral de ce qui ne l'est pas, de ce qui est licite de ce qui ne l'est pas (il n'existe pas, à ce jour de législation planétaire complète et effective) ?
Va-t-on, comme cela s'est produit en Australie, interdire l'accès à des sites taxés de pédophilie dont la majorité de ceux-ci n'en n'ont rien à voir, au final ?
Va-t-on, comme actuellement en Angleterre, brider toute connexion Internet par un filtrage des sites pornographiques (et bientôt on ne sait quoi, certainement), et proposer la levée du filtrage sous forme d'option du service ? (Option dont la réclamation se fait publiquement, devant le commercial. Bonjour le respect de la vie privée !)

L'âge est aussi un critère déterminant de permission d'accès au contenu. Or, un filtrage ou une restriction globale ne peut permettre de discriminer l'accès aux contenus selon l'âge de chacun. On ne permet pas l'accès aux même contenus pour un adulte que pour un enfant de 10 ans.
De même que l'éducation familiale n'appartient pas à l'État, mais à chaque parent ou éducateur, dont les permissions dépendent de leur sensibilité et de leur opinion.

Enfin, il y a clairement une impossibilité technique pour filtrer l'Internet à l'intérieur du Réseau, de quelque façon efficace que ce soit. Demander un tel filtrage, c'est comme vouloir arrêter une rivière à deux mains :
Il existe une foultitude de moyens techniques de contournement, qu'il serait impossible de tous les citer. D'autant plus que ceux-ci évoluent à mesure qu’apparaissent les restrictions. C'est une véritable course de moyens techniques, vaine et coûteuse.

L'internet est-il irresponsable et non-civilisé ?

Notons d'emblée, que l'expression "Internet civilisé" nous vient tout droit du discours gouvernemental chinois. C'est une telle référence douteuse, que cette expression à subitement été remplacée par "Internet responsable" depuis le dernier e-G8... Bien qu'il s'agisse de la même idée, au fond (nous y reviendrons).

On voudrait donc nous faire croire qu'Internet est un lieu de non-droit et barbare, dont la responsabilité ne repose sur personne...
On croit rêver !
danger internet
On l'a répété à l'envi, Internet n'est pas une zone de non-droit. Si c'est un scoop pour vous, je vous invite à lire cet interview de Cedric Manara (professeur de droit à l’EDHEC) par le site Écrans.fr.
Concernant la pédophilie par exemple, la France possède un système juridique et policier déjà heureusement efficace. A ce jour, on ne compte aucun site web de contenu pédophile sur le sol français car trop facilement repérable...

Ensuite, si Internet était barbare, une encyclopédie universelle de l'envergure de Wikipédia n'aurait jamais pu voir le jour.
Combien de fois n'a-t-on pas dit qu'Internet était "le savoir à portée de clic" ?! A tel point qu'Internet est devenu le canal privilégié du partage et de la diffusion du savoir du XXIème siècle !

Enfin, Internet est loin d'être irresponsable. Affirmer cela, c'est insulter la démocratie :
La logique politique originelle d'Internet est celle du pouvoir et du contrôle égalitaire, socle de la démocratie. Le pouvoir et le contrôle d'Internet est absolument divisé par le nombre d'internautes. Internautes, qui rappelons-le, sont les mieux placés pour jouer ce rôle car ce sont eux qui font le contenu d'Internet.

Internet civilisé par qui ?
Sous la responsabilité de qui ?

Mais passons ! Imaginons que l'Internet civilisé et responsable soit possible, tout en restant de l'Internet... XD

Puis analysons les mesures appliquées ou désirées par nos chers politiques : qui donc sera alors responsable de la civilisation d'Internet ? L’état !
Et ceci, je précise, sans l'intermédiaire d'un juge ! (indépendant, impartial, un juge, quoi !) Oui, c'est dans la loi Loppsi, actuellement effective.
L'État pourra censurer tout contenu, fermer tout site web qui ira à l'encontre de son jugement (au revoir, liberté d'expression). Le pouvroir politique s'assoit donc, jusque sur Internet, au mépris des libertés de l'internaute.
le gouvernement vous protège contre la réalité
Ça ne vous rappelle rien, un régime politique qui s'assoit sur les libertés de sa population ? En particulier la liberté d'expression ...

En résumé :
L’état se fait le colon justicier du Net. Lui-seul sera le maître de la diffusion de tout son contenu. D'autant plus si la toile est devenue le canal privilégié de l'information et du savoir : L’état contrôlera tout cela de son propre jugement... Totalitarisme, oui, mais c'est pour votre bien, hein ! ;D
Bienvenu à Moscou !... Ah, non ? Chine alors ! Non ? En France ?!!!

Comment gère-t-on les dérives du Net ?

C'est bien triste, je l'avoue. Je vais donc vous remonter un peu le moral en vous expliquant comment réguler Internet, comme il a toujours été fait : en respectant l'intégrité d'Internet et les libertés de l'internaute !

Les dérives sur Internet ne sont pas nouvelles. Comment s'en est-on sorti jusqu'ici pour conserver notre formidable Réseau et nos libertés ?
Eh bien c'est très simple : le pouvoir et le contrôle d'Internet devant toujours revenir à chaque internaute, il suffit de lui fournir les outils nécessaire pour assumer sa responsabilité.

Si malheureusement c'est impossible, il faudra alors donner les moyens nécessaires à la justice démocratique (donc indépendante du pouvoir législatif) de chaque état, de juger équitablement des abus et différents.
Pas besoin d'une autorité totalitaire : on est en démocratie. C'est aussi simple que cela.

La traque des criminels :
La chasse au crime n'est pas destinée aux fournisseurs d'accès ou à toute autre instance marchande privée. Elle est réservée aux forces de sécurité intérieure, - indépendamment de la classe politique - !
Toutes les mesures d'espionnage et de filtrage de la population aggravent les difficultés d'enquêtes cybercriminelles : elles provoquent une généralisation des dispositifs de dissimulation et d'anonymat total. Alors réservés aux activités mafieuses, l'anonymat complet, le chiffrage des communications, le cryptage des données devient anodin. Comment différencier une archive cryptée de documents criminels, d'une autre contenant de bêtes copies illégales de films ? Cette vulgarisation des moyens de dissimulation profite à tous les secteurs mafieux et criminels (la pédophilie, par exemple).
Voilà ce que fait la politique qui veut se mêler de ce qu'elle ignore !

Le filtrage pour mineurs :
On l'a vu, le filtrage du contenu sur Internet pour préserver l'éducation des enfants, est nécessaire. Également, la généralisation du filtrage est d'autant plus inefficace que liberticide.
Il faut donc décentraliser le filtrage. C'est aux parents et aux éducateurs qu'il faut donner des moyens souples et paramétrables pour filtrer ce qui rentre chez eux. De cette manière, chacun pourra toujours accéder au véritable Internet, comme il l'entend. Et ces moyens existent déjà.

Bien-sûr, ces logiciels de filtrage (comme les bloqueurs d'images de nus par exemple), ou de contrôle parental sont plus ou moins facilement contournables. Tout comme l'éducation des enfants. L'éducation, qu'elle soit nationale ou familiale, est loin d'être exempte de failles de contournement.
Internet, qu'on le veuille ou non, fait partie du monde extérieur. Et par-là, l'approche d'Internet par votre enfant doit être un processus éducatif aussi important que l'approche de la rue.

Il faut donc que les parents et éducateurs soient informés des possibilités, risques et recours liés à Internet. La récente mise en place d'un numéro vert au service des parents en recherche de ces informations est une bonne initiative. Mais c'est un début qui arrive bien en retard !

Avis donc, à l'Éducation Nationale : il serait judicieux de donner les moyens nécessaires aux professeurs pour enseigner aux élèves autre chose que jouer avec Google et Ms. Word.

La vie privée :
L'éducation au respect de la vie privée passe aussi par Internet. Que ce soit envers soi-même ou envers autrui.
Comme un numéro de téléphone est une donnée de l'ordre du "presque confidentiel", il en va de même pour une adresse e-mail. La plupart des logiciels de contrôle parentaux ont un bloqueur de publication d'infos personnelles, qui est très utile.

L'anonymat et le pseudonymat ne sont ni superflus, ni décoratifs. Ce sont des outils importants sur Internet : ils évitent le harcèlement, le spam, ou les abus et les représailles en cas de dénonciation justifiée.

Les arnaques :
L'éducation des personnes face aux arnaques et aux publicités malveillantes sur Internet est également importante. Des collectifs existent, dénonçant telle ou telle pratique abusive dont il est bon de connaître.
Des outils existent : antivirus, anti-spywares, bloqueurs de publicités, filtre anti-spam, options anti-phishing... etc.

Je n'ai pas tout en tête, mais sachez aussi que, même sur le Net, la loi vous donne aussi l'occasion de nombreux recours très utiles !

Vive l'Internet libre et bon surf !

Ressources sur le sujet :

lundi 17 octobre 2011
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Vous avez plusieurs PC. Mais vous voudriez passer de l'un à l'autre, sans vous lever, sans changer de clavier, de souris...
Sous Windows, c'est facilement possible jusqu'à quatre machines !

Mouse Without Borders

C'est un logiciel de Microsoft, disponible gratuitement. Il fonctionne pour peu que vos machines sont connectés en réseau (connectés sur une même machin-box, par exemple).
Le logiciel est en anglais, mais facile à prendre en main (et c'est ce qu'on apprécie le plus).
D'autres logiciels proposent cette fonction : on compte Input Director et Synergy. Mais ils ne sont beaucoup plus complexes.

Téléchargez-le et Installez-le sur la machine qui vous servira de poste de contrôle (nécessite les droits administrateur).
Une fois l'exécutable lancé, cliquez sur Accept and Install, puis sur Finish.
Lancez ensuite le programme depuis le menu Démarrer/Programmes/Microsoft Garage. Le logiciel vous demande si vous avez déjà installé le programme sur une autre de vos machines. Répondez donc "No".
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Enfin, notez le code de sécurité et le nom de la machine affiché (attention aux majuscules/minuscules).
Rendez-vous sur vos autres machines, et faire de même, sauf lorsque le logiciel vous demande si vous avez déjà installé le programme sur une autre de vos machines : répondez "Yes". Saisir ensuite le code de sécurité et le nom du PC de contrôle, et cliquez sur "Link".
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Revenez enfin sur votre PC contrôleur, l'écran devrait afficher "Success!".
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Pour libérer un PC de votre multi-contrôle, faites-le depuis les paramètres :
Effectuez un clic droit sur l'icône apparue dans la barre de notification (en bas à droite), puis cliquez sur "Setting" (ou faites Ctrl+Alt+M). Puis affichez l'onglet "Machine Setup" pour décocher le PC à éliminer.
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Encore plus fort : le logiciel prend aussi en compte le copier-coller !

Les dospisitifs physiques

Les KVM sont des appareils qui relient plusieurs PC sur un seul écran, clavier souris. Avec ce genre d'appareil, vous basculez d'un PC à un autre, depuis votre seul point de contrôle.
Les KVM sont utiles au cas où il vous manque des claviers, un écran, etc. Ou que vos machines sont faites pour fonctionner durablement ensembles (des serveurs par exemple).

mercredi 12 octobre 2011
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Les pubs, c'est constamment sur Internet ! Quand elles ne sont pas intrusives en se plantant en plein milieu de la page, ou en déclenchant une vidéo (bande son comprise) au passage de la souris... Elles flashent, bougent, etc...
Certains s'en moquent, pour d'autres c'est l'horreur !


C'est parce qu’ils ne connaissent pas l'extension Adblock Plus, pour le navigateur Mozilla Firefox !
Cette extension permet de masquer en trois clics, et pour toujours : une image, un cadre, ou une vidéo flash.

En plus, la communauté vous propose à l'installation, une liste toute faite de filtres (à vous de l'ajouter ou non).

Installation

abp logo
Rendez-vous avec Firefox, sur la fiche de l'extension. Cliquez sur + Ajouter à Firefox.
Puis suivez ce tutoriel d'installation.

Utilisation

Bloquer :
Pour bloquer une image, il suffit de faire un clic droit dessus : la commande bloquer l'image apparaît. Et même parfois accompagnée de la commande bloquer le cadre, qui est préférable.
Pour bloquer une animation flash, passez votre souris sur la vidéo. Un onglet Bloquer apparaîtra au dessus ou en dessous de l'objet en flash. Il vous suffira de cliquer dessus.
screenshot

Filtrer :
Une fois que vous avez cliqué sur une commande bloquer, une fenêtre de choix apparaît.
Ceci pour vous demander de choisir le niveau de blocage du filtre.
C'est très simple : cela fonctionne sur l'adresse de l'objet à bloquer.
Vous choisissez l'amplitude du filtre, en vous basant sur les mots-clés qui évoquent les clics (clic, cliconme, doubleclic,...) ou les publicités (ad, ads, advert, advertise, pub,...).

Imaginons que l'on ait affaire à cette adresse :
http://ayawooga.blogspot.com/ads/fr/common/z4968w87ws64f68tg.flv

Si l'on choisit l'adresse complète : "http://ayawooga.blogspot.com/ads/fr/common/z4968w87ws64f68tg.flv"
Vous ne verrez plus l'image en question.

Si l'on choisis : "http://ayawooga.blogspot.com/ads/fr/common/*"
Vous ne verrez plus aucune image provenant de la partie "common" du site. Mais vous pourrez toujours voir toutes celles qui sont dans une autre partie de ce site (exemple : ads, fr, et les autres).
Pareil si vous vous arrêtez à "/ads/" : les images que contiendront ce répertoire n'apparaitront plus.

Si l'on choisis : "http://ayawooga.blogspot.com/*"
Vous ne verrez plus aucune image provenant de ce site.

En fait, il suffit d’arrêter l'adresse juste après le premier mot-clé qui signale une fonction publicitaire.

adblock
Si vous choisissez de personnaliser l'adresse, veillez bien à remplacer les éléments de l'adresse supprimés par un astérisque.

Dans notre exemple, le mieux est de choisir : "http://ayawooga.blogspot.com/ads/*"
Car "ads" signifie "publicités" en anglais...

Mais si vous ne trouvez aucun mot clé sus-cité, ou que vous êtes perdus, rien ne vous empêche de choisir l'adresse complète. Tout simplement.

Annuler :
En cas d'erreur (vous avez carrément perdu toutes les images ou une partie, d'un site), il vous faudra cliquer sur la petite flèche, à côté de l’icône d'Adblock. Cliquez ensuite sur Ouvrir la liste des éléments filtrables.
Dans la liste des filtres, cherchez votre filtre, qui sera coloré en rouge, et cliquez sur la croix rouge, à droite.
Puis rafraichissez la page.
adblock
Si pour une raison quelconque vous souhaitez désactiver le blocage pour un site quelconque, il vous suffira de cliquer sur la petite flèche, à côté de l’icône d'Adblock, puis de choisir "Désactiver pour XXX" (XXX étant le nom du site en question).
Juste en dessous, il vous est aussi possible de désactiver Adblock pour la page en cours (cette page uniquement) ou toute votre navigation (partout).

Récupérer une image protégée :
Personnellement, ABP ne me sers pas uniquement à bloquer les pubs. Il me sers aussi à copier des images protégées.

Lorsque vous cliquez sur une image, et que la commande "afficher l'image d'arrière-plan" ou "copier l'image" à disparue, je bloque l'image !

Cela ouvre donc le formulaire de choix du filtre, et je récupère ainsi l'adresse complète de l'image, qu'il me suffit de copier-coller dans un autre onglet.
Je peux ensuite copier l'image sans problème.

A malin, malin et demi. ;)

Ghostery

ghostery logo
Il n'y a pas que les pubs qui sont encombrantes, tous ces widgets sociaux dont vous n'avez que faire sont long à charger pour les petites connexions. Également, ces "trackers" (pisteurs) du web, qui espionnent votre navigation...
Le plugin Ghostery permet de s'en débarasser pour la plupart.

L'inconvénient, c'est que tout est en anglais et que l'on ne sait pas forcément quoi désactiver. Mais si vous êtes assez expérimenté, une petite recherche sur le web vous aidera à prendre l'outil en main. De plus, une description de chaque élément est disponible :
ghostery

En vous souhaitant un surf en toute sérénité !

lundi 26 septembre 2011
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Depuis des mois, Google développe son nouveau réseau social : Google Plus.
Ceci avec la prétention de rivaliser les géants en la matière : Facebook et Twitter. Qu'en est-il ? Est-ce que G+ est à la hauteur ou d'avantage ?
Mi-septembre, Google ouvre complètement son réseau social (plus besion d'invitations). Si vous disposez d'un compte Google, vous ne tarderez pas à voir la marque vous inviter à ce nouveau service.


Rien que pour vous, je l'ai testé, et vous livre un résumé explicatif, mes impressions, mes conclusions (hâtives, j'avoue) :

Vie privée : -1

Le président de Google (Eric Schmidt) dévoile sans ambiguité le but de Google Plus :
Google+ est un service d'identité et son côté réseau social n'est qu'un appât.
(conférence de presse au TV Festival d'Edimbourg)
Google s'obstine d'ailleurs à refuser l'anonymat : les profils G+ sous de fausses identités étant régulièrement fermés. En fait, Google veut ici construire des bases de données nominatives, en vue de les vendre à bon prix aux publicitaires...
Sur ce terrain-là, donc : G+ est aussi mauvais élève que Facebook, car Google n'a pas toujours respecté le sixième point de sa philosophie : « You can make money without doing evil ». On dénombre quelques scandales à ce sujet.

Concrètement, je dois vous avertir de l'outil de géolocalisation de vos publications : pour peu que votre navigateur accepte de divulguer l'info par défaut : en un clic, vous êtes géolocalisé. Et pas moyen de mentir !
Enfin, ajoutons que Google achète une entreprise spécialisée dans la reconnaissance faciale, justement pour G+ (alors qu'il décriait pourtant cette pratique).

En revanche, G+ est plus respectueux au niveau de la discrétion des publications ou du tri des contacts :
Le système des cercles est assez intuitif, et à la différence de Facebook, il permet un partage non rétroactif : une personne supprimée d'un cercle pourra toujours visioner les anciennes publications, mais pas les nouvelles. Inversement, si j'ajoute une personne à un cercle, elle ne pourra voir que les nouvelles publications partagées dedans (pas les anciennes).
Ensuite, les publications de jeux ne viennent pas poluer les statuts : elles ne sont visibles que dans la rubrique "Jeux", qui se trouve isolée.
Malgrès cela, s'il est dans vos cercles, rien empèche à votre patron de venir surveiller vos horaires de jeux... :)
Et puis votre profil G+ est également celui de votre compte Google, tout court. Faites donc attention à ce que vous modifiez. Voici une procédure indiquant où trouver les réglages de confidentialité, qui avouons-le, sont quelque peu difficile à trouver.
Bref, c'est mieux que Facebook, mais c'est loin d'être parfait.

Si vous vouliez un réseau social qui préserve votre vie privée et votre anonymat, ce n'est pas ici qu'il faut le chercher. Informez-vous plutôt sur le projet Diaspora, Movim, voire AnonPlus.

Ergonomie : +1

Dans l'ensemble, on peut dire que le réseau de Google est plus pratique que ses concurrents.
Il le doit d'abord à ses nombreux services Web, auquel Google+ est fortement rattaché :
Pour les images, vous les retrouverez dans Picassa (dont les commentaires de ce service s'afficheront d'ailleurs sur G+). Pour les vidéos, vous pourrez effectuer une recherche Youtube, directement depuis rédaction de votre publication (et même visionner chaque résultat avant de faire votre choix).
Pour la discussion instantanée (par texte), c'est Google Talk qui vous est derrière ce service...
A part ça, les interfaces sont sobres, claires et souvent agencées de façon pratique. On obtient donc au final quelque chose de réellement efficace.
L'affichage du fil des publications, par exemple, peut être soit généralisé à tous vos contacts, soit restreint à tel ou tel cercle. A chaque publication, vous pouvez la modifier, et même en récupérer le lien hypertexte.

Fonctionalités : +1

Là où l'on trouve de bonnes surprises, c'est dans les fonctionnalités (Google, fidèle à lui-même) :
D'abord, G+ compile presque tous les outils présents chez ses concurents : Facebook et Twitter. On parle donc ici d'améliorations :

En plus du 'chat, avec lequel vous pouvez communiquer avec TOUS vos contacts Google (même extérieur à G+ : GoogleTalk, GMail, iGoogle), vous bénéficiez de la visio-conférence !
Chat vidéo, donc, en duo ou jusqu'à 10 interlocuteurs ! Et ce n'est pas tout : vous pouvez importer des vidéos à la conversation, que tout le monde verra. Chacun pourra en régler le volume sonore, ou couper le son pour partager oralement sa réaction.

Pour les publications, un menu est accessible pour modifier, supprimer, verrouiller ou censurer les commentaires du billet associé.
Pour mettre en forme son texte, il existe une syntaxe : il suffit d'encadrer la sélection du caractère * pour mettre en gras, _ pour mettre en italique, et - pour barrer le texte.

Je n'ai malheureusement pas fait le tour de toutes ces fonctions, mais si j'en trouve une intéressante, je ne manquerai pas de l'ajouter ici.

Conclusion :

Il est clair que Google Plus fait bonne impression et semble plus en avance sur se concurents (pour l'instant).
A choisir entre ça et Facebook, je choisirais G+. A moins que mes contacts soient majoritairement réticents à "changer de crêmerie".

Mais il n'y a pas que du bon !
J'attendais plus d'ouverture de la part de Google : son réseau reste beaucoup trop enfermé dans son "microcosme Google". Si vous refusez Youtube, Picasa, Google Talk, et GMail... Google+ n'est presque plus rien.
Paradoxalement, ce microcosme manque de cloisons entre les ses services : si je veux, par exemple, dissimuler l'activité de mon compte Picasa ou Youtube, sur G+... Il me faut entreprendre bien des démarches de tri et de réglages pour y parvenir... Je peux me tromper, mais cela semble le cas à première vue.
Côté fonctions, j'attendais un moyen quelconque de m'avertir quels sont mes contacts de connectés (déjà présente sur Facebook), je n'ai rien trouvé à ce sujet... Aussi la possibilité de rendre cliquable (lien) une sélection de texte, il faut nécessairement coller l'URL entière...

Plus personnellement, il y a cette histoire de refus de l'anonymat. Même en offrant le choix dès le départ à ses utilisateurs, Google aurait très bien pu construire ses bases de données nominatives sans perdre en qualité.
Je crois que c'est pour conditionner l'opinion public pour rendre suspect l'anonymat en généralisant la publication de l'identité sur le web... Ainsi, pourra s'opérer une évolution des mentalités tout en douceur. Machiavélique, comme plan. Enfin, même réaliste, ça reste une supposition.

Pour finir, gardez à l'idée que, comme chez tous les services gratuits : rien n'empèche Google de supprimer votre compte en un éclair, détruisant toute votre vie numérique que vous aviez accordé au géant du Web, avec tous ses fabuleux services... Vous doutez ? Eh bien sachez que cela n'arrive pas qu'aux autres.

Alors que choisir ?

Tous dépend de vos besoins en fonctionnalités.
Pour une communauté qui veut choisir un réseau social en tant qu'outil, Google+ semble bien mieux faire l'affaire que Facebook. Mais ça risque peut-être de changer : vu du côté américain, la crise que subit Facebook ne fait que lui redonner un bon coup de fouet question nouveautés, qui vont bientôt se généraliser chez les autres pays.
Aussi, il est vrai que Facebook a l'avantage d'avoir la majorité des adeptes de réseaux sociaux, grâce à sa notoriété. Google+ est naissant et doit faire ses preuves avec le temps. Et question applications, les programmeurs sont bien plus à l'aise pour Facebook.

... Alors rien ne presse. Et puis, avez-vous songé à Twitter ? :)

samedi 10 septembre 2011
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Vous craignez les infection par clé USB ? Rassurez-vous, il y a un moyen pour en empêcher la plupart. On parle de "vacciner" sa clé.

En effet, rares sont les infections qui n'utilisent pas le l'exécution automatique, communément appelée Autorun (wikipedia).
L'autorun est une fonctionnalité de Windows permettant d'exécuter une action automatiquement dès l'insertion d'un CDrom, d'un disque dur externe ou une clé USB. C'est grâce à lui que vous n'avez pas à parcourir le CD de votre jeu, pour exécuter le programme de lancement.
L'autorun permet aussi, par exemple : d'attribuer une icône particulière au CD ou à votre clé USB. Bref ! C'est une fonction de Windows qui reste utile et légitime, sinon il y aurait longtemps qu'elle n'existerait plus.

L'exécution automatique concerne tous les supports de stockage : votre clé USB, votre disque dur (qu'il soit externe ou interne), vos cartes mémoires (appareil photo, mobile, ...), certains baladeurs numériques...
Pour les CDrom, le risque est moins grand, nous y reviendrons.
Tout ça pour dire qu'il ne s'agit pas forcément de vacciner absolument tous vos supports, mais de choisir en priorité ceux qui ont le plus de risque d'être infectés.

L'Autorun

L'autorun n'est pas un virus ! C'est en réalité une amorce, un petit fichier contenant du texte sous forme de code. Il se trouve toujours à la racine du support (c.a.d à la base du lecteur, vous ne le trouverez pas dans un dossier). Il se nomme obligatoirement "autorun" et porte l'extension ".inf". Très souvent en attribut "caché" (parfois aussi "système"), il n'est pas forcément visible car le paramétrage par défaut de Windows cache les fichiers portant cet attribut.
Double-cliquer dessus n'aura pour effet que d'afficher le code dans le Bloc-notes.
Exemple d'Autorun dont le code est malicieux :
screenshot
Vous pouvez d'ailleurs en créer un facilement avec cet outil. Il suffit de connaître la syntaxe du code et ses commandes, et d'enregistrer le texte avec l'extension pré-citée.

En cas d'infection, l'autorun est donc ce qui lance le vrai virus. Virus qui peut se trouver sur votre clé (souvent dans la corbeille) ou sur votre ordinateur s'il est infecté aussi.
schéma
Le fait de remplacer l'autorun malicieux par un autre sain ou vide, permet non-pas d'éliminer l'éventuel virus, mais simplement de le rendre inactif (impossible pour lui de se lancer).
schéma
Pas d'amorce, pas de propagation de l'infection. Simple !

La vaccination

Sous Windows, tout le monde sait que deux fichiers ayant le même nom ne peuvent cohabiter dans le même dossier. Profitant de ce fait, la vaccination consiste à placer à la racine, un fichier ou un dossier nommé autorun.inf. Grâce à cela, la place est déjà prise : aucun autre Autorun ne pourra se placer sur votre support.
En réalité, c'est plus compliqué que cela : certains virus savent remplacer ou modifier les autorun déjà présents. Les programmes de vaccination usent donc de stratagèmes pour qu'il ne soit pas possible de toucher à l'autorun sain.

Deux façon permettent de rendre l'autorun de vaccination "intouchable". L'une consiste à bloquer le dossier nommé Autorun en créant à l'intérieur, un fichier au "nom réservé" sous Windows. L'autre consiste à modifier le code hexadécimal du fichier de vaccination.
Vous trouverez sur ce pdf explicatif, tous les renseignements à ce sujet (parties 4.b et 4.c) et plus généralement concernant les infections via autorun.

Vacciner

Voici deux manières de vacciner votre clé :

logo Panda SecUtiliser Panda USB Vaccine. Ce programme officiel est téléchargeable ici, utilise la méthode hexadécimale.
L'avantage de cette option, c'est que vous pouvez choisir quel répertoire vacciner. L'inconvénient, c'est lorsque vous connectez votre clé sur un poste sous Linux, la modification hexadécimale disparaît... C'est d'ailleur de cette manière que l'on peut effacer le vaccin ensuite.

avatar gofUtiliser VaccinUSB_autorun_only.bat de Gof. Ce batch (petit programme sous forme d'un fichier de commande) est officieux mais permet de vacciner tous les support de stockage branchés à l'ordinateur (et même les disques durs de l'ordinateur lui-même).
Au terme de la vaccination, un rapport textuel s'affichera.
Téléchargez-le à partir d'ici, puis connectez tous vos supports de stockage amovibles et double-cliquez que le fichier téléchargé. Une fois le rapport affiché, c'est fini. Fermez tout.

Effacer le vaccin

Si pour une raison quelconque, vous désirez effacer le vaccin, voilà la méthode :

Pour le vaccin de Gof, procurez-vous le batch de suppression, puis connectez vos supports amovibles à rétablir et enfin, exécutez le programme téléchargé.

Pour le vaccin de Panda, vous devez vous servir d'un Live-CD de Linux (voir comment s'en procurer). Démarrez dessus (voir comment faire) et branchez votre clé pour "monter le lecteur". Affichez le contenu de votre clé, c'est bon. De retour sous Windows, vous pourrez effacer le fichier Autorun (en affichant les fichiers cachés).

N'hésitez pas à me demander de l'aide en cas de problème ou d'incompréhension. L'outil pour commenter cet article est là pour ça (cliquez sur le titre de l'article et voyez dessous). Si c'est long ou compliqué à expliquer, vous pouvez le faire via le formulaire de contact par e-mail (lien à droite).

mercredi 7 septembre 2011
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Peut-être avez-vous délaissé le lecteur de PDF Foxit Reader, parce que celui-ci persistait à rester en langue anglaise... Eh bien voilà comment installer la langue française pour ce sympathique programme :

Je ne sais pas si ça le fait chez vous, mais pour ma part : impossible de télécharger la langue française depuis le logiciel !

Télécharger

Je vais donc le chercher moi-même ici : http://languages.foxitsoftware.com/.
Il vous faut sélectionner la dernière version de Foxit Reader, puis de faire un clic droit sur "Download:lang_fr_fr.xml" et cliquer sur "Enregistrer la cible".
screenshot

Installer

Il faut maintenant vous rendre dans le dossier de Foxit Reader. Faites un clic droit sur un raccourci du programme, affichez les propriétés et cliquez sur "Emplacement du fichier" (ou "Rechercher la cible" sur XP).
screenshot
Une fois dans ce répertoire, créer un nouveau dossier que vous nommerez "lang".

screenshot

Puis allez chercher le fichier lang_fr_fr.xml que vous venez de télécharger, et collez-le dans ce nouveau dossier.
Voilà ! C'est installé.

Maintenant, vous pourrez aller dans Tools > Preferences > Languages, cocher "Choose a custom language" et choisir French.
Tadaaa ! Alors !? Merci qui ? ...Bon, c'est vrai que j'ai connu plus simple comme méthode.

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Sur la plupart des systèmes d'exploitation, il y a ce qu'on appelle un gestionnaire d'applications (ou app-store). Sauf pour Windows... Faux !!!
D'abord, Windows 8 (le futur Windows après le 7) comportera un Appstore officiel. Et pour le reste, il existe déjà Allmyapps !


Hugh !

Originale et décalée, la communauté Allmyapps nous fait le grand plaisir de nous offrir gratuitement ce gestionnaire d'applications pour Windows (XP, Vista et 7).

logo

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça marche, et que c'est bien pratique !

Utilisation

A l'installation, on vous demande de créer un compte (j'en expliquerai l'utilité après). Une fois identifié, l'application liste les programmes déjà installés sur votre PC et vous propose leur éventuelle mise à jour.

Rendez-vous compte : plus besoin de vérifier les mises à jour par vous-même ! (oubliez le bon vieux Sumo dont je vous avais parlé)

Ensuite, ce qu'il y a de formidable avec Allmyapps, c'est que l'installation des nouveaux programmes ou les mises à jour se font le plus discrètement et le plus automatiquement possible !
Vous pouvez naviguer dans le catalogue d'applications pendant le temps que ça charge... Super, non ?!

Enfin, votre profil est sauvegardé sur Internet (d'où l'inscription). En cas de formatage / ré-installation, vous pouvez donc disposer de toute la liste de vos applications pour les installer toutes d'un seul coup.

screenshot

Sauf que...

Le petit bémol, c'est qu'il vous faut être connecté à Internet pour chaque utilisation d'Allmyapps. Bien qu'évident, ce n'est pas toujours le cas ; or le programme se lance toujours au démarrage.
Pour changer cela, cliquez sur le lien "préférences", en haut. Et décochez la case appropriée.

Enfin, tout n'est pas en français. Mais c'est normal : le projet en est encore à ses débuts. Ce petit souci s’effacera au cours du temps.

Moi ça m'est bien égal, je trouve que c'est génial Allmyapps !

mardi 30 août 2011
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Autrefois, lorsqu'on voulait écouter de la musique, on allumait la radio. Puis il y a eu les lecteurs MP3. Puis les Web-radios, Youtube... Et maintenant ?

Moyennant un débit de connexion satisfaisant, ce sont actuellement les sites d'écoute gratuite de musique en streaming qui font fureur !
En effet, vous pouvez vous délasser en écoutant vos musiques préférées, en découvrir selon vos goûts, établir des playlists, les partager, etc.

Le plus connu : Deezer

Deezer est malheureusement devenu limité à 5 heures d'écoute par mois (sauf pour ceux dont Orange est leur FAI).
En dehors de cela, leur catalogue est assez bien fourni. Les listes de lecture sont exportables, on peut également publier ce qu'on écoute ou ce qu'on aime sur la plupart des réseaux sociaux.
Notez que la limitation d'écoute ne concerne pas les playlists externes, comme celle ci-dessous.

screenshot

Exemple de playlist :
Découvrez la playlist Soundtrack et Orchestral.

Mieux, mais moins connu : Grooveshark

Grooveshark est anglophone à la base, bien qu'actuellement, il soit à moitié traduit en français.
L'écoute est illimitée de base. En plus, leur catalogue musical est bien mieux fourni que chez Deezer. Le site permet à peu près toutes les fonctions de son concurent, avec quelques nuances : pas de commentaires directement sur le site, pas d'égaliseur au lecteur, quelques réseaux sociaux manquants, pas de fonction "artistes similaires". En revanche, le site vous propose de la musique similaire à vos choix, le player comporte une liste d'attente pour les titres, on peut glisser les titres dans ses playlists ou dans la liste d'attente du lecteur, pas besoin de confirmer votre inscription via e-mail, on peut partager ses playlists sur ses réseaux sociaux...

Petites précisions : lors de l'inscription, ne restez pas bloqués devant la liste des différents types de comptes payants. Cliquez sur le bouton "Maybe later".
Pour exporter ses playlist au format HTML, choisissez le modèle "widget".

screenshot

Exemple de playlist :


Voilà !
Pour écouter simplement de la musique, pas besoin de s'y inscrire. Par contre, si vous voulez créer vos playlists, et établir vos préférences, il faudra créer un compte.

D'autres solutions similaires existent. Certaines payantes, d'autres gratuites... Tout dépend de l'utilisation que vous recherchez.
Voyez par exemple, le site Jiwa, ou Jamendo, ou Last.fm, le logiciel Spotify...

Historique